Priorité 1 : Le développement durable de la pêche et la préservation des ressources halieutiques
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Plus de contrôle et une pêche véritablement raisonnée
Notre modèle est dans une période charnière de son existance et les bonnes questions doivent être posées.
Il faut plus de transparence sur les pratiques des pêcheurs. Cela passe à minima par l'installation de caméras qui permettent de filmer chaque remontée de filet afin contrôler la prise d'espèces protégées (qui ne sont que très rarement déclarées aujourd'hui malgré le fait que l'on retrouve des cadavres de dauphins sur nos côtes présentant des traces de capture). La collecte et le traitement des données ne doit pas seulement être réalisé à des fins scientifiques mais également de contrôle. Mise en place d'indémnités pour les acteurs ne déployant pas leurs filets en présence d'espèces protégées mais suspension puis exclusion définitive de tout navire ne respectant pas cette règle.
Fermeture de toutes les pêcheries fragiles sans redistribution de l'effort de pêche.
Réponse :
La valorisation des nouvelles technologies a permis un renforcement constant du système de contrôle des pêches de l’Union depuis la mise en place de la politique commune de la pêche. L’obligation d’emport des systèmes de surveillance des navires (systèmes de géolocalisation par satellite – VMS) sur les navires de plus de 12 mètres et la déclaration des captures sur journal de pêche électronique pour cette même catégorie de navires ont contribué à une amélioration notable du ciblage et permettent une surveillance étroite des segments de flotte emblématiques des pêcheries de l’Union.
Le système de contrôle peut encore être enrichi. Ainsi, l’utilisation de systèmes de surveillance électronique à distance dotés de caméras est une option prometteuse, dans la perspective notamment d’un contrôle renforcé de l’obligation de débarquement. La France porte un projet d’expérimentation de cet outil en conditions opérationnelles. Les systèmes de surveillance électronique à distance devraient ainsi être expérimentés dès l’été 2021 sur certains navires volontaires, pour une durée de 2 ans.
Avant tout déploiement à une échelle plus large, il conviendra d’évaluer avec précision les forces et les faiblesses d’un tel dispositif. La protection des données à caractère personnel et le respect strict des dispositions nationales et communautaires en vigueur en matière d’utilisation de caméras en circuit fermé sur les lieux de travail doit être un préalable à toute installation.
La France est devenue en octobre 2020 le premier Etat membre de l’Union à se doter d’un cadre juridique propre de nature à autoriser le déploiement des systèmes de surveillance électronique à distance dans le respect du règlement général pour la protection des données (RGPD).
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