Priorité 1 : Le développement durable de la pêche et la préservation des ressources halieutiques
Espace de débat dédié à la priorité 1
Réguler l'activité de pêche
Avec toutes les conséquences de l'activité humaine qu'il subit (réchauffement des eaux, pollutions plastiques et chimiques, pour ne citer que celles-ci) l'océan - et l'ensemble de la vie marine qui l'habite (et qui, rappelons-le nous a précédé de loin dans l'occupation de l'espace marin)-, est très lourdement mis en danger par la pêche. La survie de nombreuses espèces protégées -et non-protégées- en dépend de manière imminente. A long terme, les océans seront tout simplement vidés. N'attendons pas qu'il soit trop tard, il est urgent d'agir et de faire exécuter des mesures fermes pour que l'équilibre marin puisse être protégé et restauré.
Je demande à la FEAMP de permettre de mettre en place les mesures suivantes :
- Réglementation plus stricte et contraignante (à terme il faudrait pouvoir les interdire) pour les navires-usines qui ravagent tout sur leur passage,
-Interdiction des filets maillants (qui prennent dans leur piège redoutable toutes les espèces marines sans distinction),
-Présence de caméras à bord de tous les bateaux de pêche afin de s'assurer de l'espèce et de la quantité des prises
-Surveillance des positions et de l'activité des bateaux de pêche par des indépendants,
-Création d' "observatoires de la pêche" composés de spécialistes indépendants afin de contrôler cette activité en direct ("e-monitoring" par exemple)
-Suspension des activités de pêche pendant certaines périodes "critiques" (janvier à mars et 1 mois en été dans le Golfe de Gascogne par exemple),
-Mise en place d'une mesure d'indemnisation de non-déploiement si des espèces protégées sont présentes sur un site de pêche,
-Mise en place de peines élevées et significatives pour ceux qui enfreindraient les lois ainsi que les pollueurs (abandon de filets, rejet de carburants...).
Je demande également à la FEAMP de ne PAS contribuer au financement de pingers et à leur déploiement, connaissant leurs conséquences fortement nuisibles à la vie sous-marine.
Il est urgent d'arrêter d'exploiter l'océan comme nous le faisons ou la génération qui nous suivra sera privée de toutes ses ressources.
Réponse :
Les ressources halieutiques pêchées par les navires battant pavillon français et européen font l’objet d’une gestion rigoureuse qui mobilise non seulement les services de l’Etat et ceux de l’Union européenne (UE), mais également les organisations professionnelles de pêcheurs, les organismes scientifiques et les ONG. Par la fixation de totaux admissibles de captures (TAC) fondés sur les plus récents avis scientifiques, la politique commune de la pêche (PCP) de l'UE constitue un cadre réglementaire strict qui permet la mise en œuvre d’une pêche durable dans les eaux de l’UE ainsi que dans les eaux extérieures à l’Union où pêchent des navires européens. Sur le sujet des captures accidentelles de mammifères marins, un groupe de travail national dédié à cette problématique a été créé en avril 2017. Le groupe de travail national a mis en place de nombreuses mesures de connaissance et de prévention pour réduire de manière pérenne ces interactions. Les chalutiers pélagiques sont équipés de dispositifs de dissuasion acoustique (ou pingers) depuis le 1er janvier 2019, ces outils étant recommandés par les scientifiques nationaux et européens du Conseil international pour l'exploration de la mer (CIEM). Un plan d’action ambitieux a été mis en place cet hiver pour comprendre cette problématique qui concerne également d’autres pratiques françaises et étrangères.
Tous les professionnels de la pêche ont en outre pour obligation de déclarer les captures accidentelles de mammifères marins depuis le 1er janvier 2019 (Arrêté du 06 septembre 2018).
Tous les chalutiers en interaction avec les cétacés sont équipés de pinger à partir du 1er janvier 2021. Les contrôles sont intensifiés par les services de l'Etat.
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