Priorité 1 : Le développement durable de la pêche et la préservation des ressources halieutiques
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Santé, sécurité et conditions de travail
Les chiffres mettent en évidence la dangerosité du métier de pêcheur. Les rapports du BEAmer, les éléments de connaissance apportés par les médecins des gens de mer et de l'Institut maritime de prévention mettent en évidence la nécessité d'investir sur ce lieu de travail si particulier qu'est le navire et de prendre en compte encore davantage les gens de mer. Dans la mesure ou nous voulons une pêche durable, la pêche artisanale est sans doute celle qui nécessite un soutien, en amont dès la phase conception, du choix des matériaux (Exemple pour l'isolation sonore et éviter la surdité professionnelle), l'installation d'équipements répondants aux exigences de sécurité européennes, assurer des lieux de vie apportant un vrai confort, des surfaces de travail suffisantes, des organisations du travail avec l'effectif humain suffisant à bord, comprenant la garantie de débouchés assurés, la valorisation de l'enseignement maritime avec renforcement des formations à la sécurité.
L'accidentologie et les maladies professionnelles doivent être mieux connus, mieux traités et mieux pris en compte dans le reclassement de nos marins victimes.
La question de la jauge et du renouvellement des navires est de ce fait naturellement posée, non pour pêcher plus mais pour pêcher dans de meilleures conditions.
Enfin, cette question interfère directement avec l'attractivité d'un métier nourricier qui dispose d'une image trop contrastée, ou on ne retient souvent que l'évènement dramatique mais ou la place de la femme peut être significativement améliorée, (les petits navires de pêche n'ayant pas de sanitaire) Bref ce sujet nécessite un vrai travail de fond, pluridisciplinaire, inter acteurs, avec cette fois au cœur de la démarche les marins femmes et hommes, tous les gens de mer, français et étrangers (RIF).
Réponse :
Dans le secteur de la pêche, un nombre important d’emplois sera à pourvoir du fait du vieillissement et du départ à la retraite de 5 000 marins sur la période 2020-2030. A cela s’ajoutent les déficits de formation, particulièrement dans les RUP, et la faible disponibilité de main d’œuvre qualifiée sur l’ensemble du territoire. L’amélioration des conditions de travail et la sécurité à bord constituent des leviers importants de l’attractivité des métiers. Les conditions de travail dans l’aquaculture, la commercialisation et la transformation de produits aquatiques sont également un frein à l’attractivité des métiers. Une adaptation des métiers et des pratiques est par ailleurs nécessaire pour favoriser la capacité des entreprises à répondre aux nouveaux enjeux et notamment environnementaux. En réponse à ces enjeux, le FEAMP pourra soutenir la formation, pour faciliter l’adaptation des métiers aux nouveaux enjeux; le développement de mécanismes incitatifs et d’outils de production, de commercialisation et de transformation favorables à la santé et la sécurité des travailleurs.
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