Priorité 2 : La sécurité alimentaire via le développement économique durable de l’aquaculture et des marchés
Espace de débat dédié à la priorité 2
Le FEAMP doit garantir le bien-être animal en élevage à travers 5 piliers indispensables
L’état des connaissances scientifiques établit clairement que les animaux aquatiques d'élevage, qui ont été historiquement exclus du discours sur le bien-être animal, ont une capacité de souffrance similaire à celle des animaux terrestres. C'est pourquoi le bien-être des animaux aquatiques d'élevage doit faire l'objet du même examen et de la même considération que ceux des autres animaux d’élevage.
Le bien-être de tous les animaux en aquaculture doit être pris en considération tout au long de leur vie, de l'élevage à la naissance, à l'abattage et à tous les autres animaux utilisés dans la production. Cela doit inclure les reproducteurs, les juvéniles, les « poissons nettoyeurs », les animaux utilisés pour l'alimentation et tous les autres êtres sensibles impliqués dans la chaîne d'approvisionnement.
Une approche de l'aquaculture fondée sur le bien-être doit tenir compte de chaque étape de la vie des animaux élevés, ainsi que du bien-être de toutes les autres espèces utilisées dans leur production.
Les réglementations doivent être spécifiques aux espèces, aux cycles de vie et aux environnements de captivité.
Nous proposons 5 piliers pour le bien-être animal :
1- Mise en place d'enrichissements de l’environnement
2- Alimentation donnée en élevage (limiter au maximum la part de farine et d'huile de poisson (FMFO) ainsi que d’insectes)
3- Besoins en terme d'espace et densité adaptée
4- Qualité optimale de l'eau
5- "Étourdissement" obligatoire des animaux avant l'abattage
Réponse :
Le futur FEAMPA disposera d’un volet innovation en aquaculture qui pourra en partie contribuer à améliorer les pratiques d’élevage. Les réglementations européennes et nationale s'attachent à protéger les poissons, au même titre que l'ensemble des animaux de rente terrestres et définissent des normes minimales relatives à la protection des animaux dans les élevages, y compris pour les poissons, ainsi que le transport.
Les divers acteurs, professionnels, scientifiques, gestionnaires et consommateurs s'intéressent de plus en plus aux pratiques d'élevage et de pêche utilisées ainsi qu'aux risques relatifs au bien-être qui y sont liés. Par exemple, la réflexion sur la souffrance des poissons en pisciculture a débuté et fait l'objet de discussions et d'échanges notamment au niveau communautaire. Deux rapports ont ainsi été publiés par la Commission européenne.
A titre d’exemple, depuis les années 2010, la profession piscicole française s'est engagée dans une démarche responsable qui s'est traduite notamment par des engagements sur les conditions d'élevage, les installations et les conditions d'abattage, garantissant le respect du bien-être des poissons, à travers l'élaboration d'un cahier des charges unique, élaboré par la commission « durabilité » de l'interprofession piscicole, incluant l'ensemble des parties prenantes (dont WWF). En outre, à la suite des états généraux de l'alimentation, la filière a élaboré un plan de filière contenant une action spécifique sur le bien-être animal (recherche et formalisation de nouveaux indicateurs du bien-être animal, construction d'un outil d'aide au pilotage du bien-être animal dans les élevages grâce au travail d'identification des bonnes pratiques qui est mené).
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2 commentaires
La durabilité passe aussi par le respect des espèce et de leur qualité de vie. Soyons respectueux à plus grande échelle et de façon plus large
le respect du bien etre des Animaux aquatiques passe surtout dans le fait de les laisser libre ;de ne pas en faire l'elevage et de les laisser vivre
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