Priorité 1 : Le développement durable de la pêche et la préservation des ressources halieutiques
Espace de débat dédié à la priorité 1
Le FEAMP doit améliorer la protection des habitats essentiels des espèces ciblées et protégées par l’écologie marine opérationnelle et la cogestion
La protection et la restauration des écosystèmes marins et des ressources halieutiques associées est une notion souvent exprimée mais rarement assortie de solutions concrètes et innovantes. Une des raisons provient certainement de la compartimentation historique des sciences halieutiques et environnementales, mais aujourd’hui la connaissance et les outils développés permettent de créer des ponts et notamment sur l’estimation en temps réel des habitats essentiels (fonctionnels) des espèces ciblées et protégées.
Par exemple, la mise en ligne hebdomadaire de cartes des nourriceries potentielles d’une espèce ciblée répandue (par ex. le merlu) par un organisme de recherche appliquée et consultable par les pêcheurs pourrait permettre de façon incitative et efficace la réduction des prises de juvéniles (et sous taille règlementaire). La variation de ces habitats est importante dans l’espace et le temps, surtout dans le cadre du changement climatique et du dérèglement des saisons, les zones de conservation halieutique doivent donc être dynamiques. Le développement de cartes multi-espèces régionales permettrait notablement de trouver un compromis entre pêche durable et protection d’espèces en danger.
L’écologie opérationnelle est aussi un moyen de créer des ponts entre scientifiques et pêcheurs, d’instaurer progressivement une confiance mutuelle par le retour de l’utilisation de ces cartes dynamiques. L’analyse environnementale objective générée par les observations satellitaires et les modèles opérationnels apportent du crédit au choix des lieux de pêche. Une cogestion incitative et naturelle entre décideurs, pêcheurs et scientifiques reste vraisemblablement la seule vraie option pour une pêche durable.
Ma question est donc simple: pourquoi l’IFREMER ne s’implique-t-il pas dans l’écologie marine opérationnelle et n’en fait-il pas une de ses priorités ? Comment le FEAMP entend favoriser le développement de l’écologie marine opérationnelle en recherche appliquée en y associant la cogestion avec les pêcheurs ?
Réponse :
Il est important que la connaissance soit améliorée sur les zones fonctionnelles halieutiques et accessibles à tous, notamment les pêcheurs. Une étude d'Agrocampus ouest a été mise en ligne avec une cartographie des zones fonctionnelles halieutiques disponible sur le site Sextant. Ces cartes sont téléchargeables. La connaissance existe.
Le partenariat entre les scientifiques et les pêcheurs est une priorité pour le FEAMPA avec des financements dédiés.
IFREMER est un des instituts scientifiques qui collectent le plus de données sur l'écosystèmes marins que ce soit les stocks halieutiques ou les habitats et espèces à travers les campagnes océanographiques. La coopération entre les différents instituts permet de financer des études en écologie marine que ce soit opérationnelle sur les stocks halieutiques et leur zones fonctionnelles halieutique ou sur les interactions entre les flottilles et les espèces protégées.
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